Nous, enseignants fonctionnaires ou agents de l'État, avons reçu un courrier du Président de la République. Je tiens ici à apporter une réponse à ce courrier sur deux points, l'un social et l'autre technique.

Pour celles qui seraient pressées : M. Macron se fout de notre gueule, aussi bien politiquement que techniquement.

Un discours dans cette lettre qui ne convient pas

Je ne citerai que deux extraits de cette lettre qui parle de notre métier, d'engagement et de reconnaissance par la société.

Le premier passage cité nous fait part de la gratitude qu'il nous porte et que la société nous porte :

gratitude

Mais cette gratitude exprimée ainsi dans une lettre ne m'apporte que peu de gratitude à un moment où, en particulier la classe moyenne que sont les enseignants qui font la France, avons le sentiment d'être pressuré. Autant l'augmentation de notre traitement l'année dernière avait été bienvenue, autant l'annonce de son regel révèle le personnage et sa politique.

Le second passage parle des moyens alloués à l'École.

moyen

Si les dispositifs de réductions des effectifs dans les petites classes sont si efficaces, il faudra alors les généraliser à toutes les classes, ce qui n'est actuellement pas prévu. La vraie raison est que pour donner les moyens à l'École, il faut en donner les moyens à ceux qui la font, c'est à dire les enseignants, mais aussi les cadres/formateurs, c'est à dire les inspecteurs. Donner les moyens à l'École, c'est cesser de la mépriser et ça apportera une gratitude à tous.

Un format qui ne convient pas

En 2017, recevoir un immonde pdf scanné d'un jeune président d'une république qui se veut dans les 10 premières puissances mondiales me fait doucement rigoler, voir m'atterre. Alors qu'on pourrait imaginer que l'État distribue des PDF signés électroniquement avec un algorithme public (comme PGP) on se retrouve encore à devoir subir des documents scannés pour faire apparaître une signature. On peut d'ailleurs noter le peu de soin apporté à cette numérisation : la deuxième page n'est pas droite.

J'imagine que la raison n'est même pas d'en empêcher l'indexation ou la synthèse vocale, mais l'habitude qui a toujours constitué à faire ainsi.