Long de 6,6 km, le canal Saint-Denis coule du bassin de la Villette à Paris au confluent du Ru de la Vielle Mer à Saint-Denis. Il traverse principalement la commune de Saint-Denis et borde Aubervilliers sur une courte portion.

Cette présente note s'intéresse à l'histoire de sa cyclabilité de 1998 à 2018, en tâchant de mêler des élements issues de ma mémoire, et des éléments factuels.

Embouchure à Saint-Denis

Courant 1998, jusqu'au début des années 2000, la berge était pratiquable entre la Gare de Saint-Denis et l'embouchure, en particulier au niveau de l'écluse n°1 située au début du canal. Début 2000, la ville de Saint-Denis engage un grand plan de travaux portant sur la réhabilitation des zones autour de la gare, en particulier la rue Brise-Échalas, désormais parcourue par un tramway (T8). Devant une recrudescence des activités interlope au niveau de l'écluse, les Voies Navigables de France, gestionnaire de l'écluse décident de fermer le passage à cet endroit. La continuité du canal avec les berges de Seine situées non loin est rompue.

De la Gare au Pont de la Révolte

En 1998, le quai du canal est constitué de pavés grossiers, bordant des bâtiments en construction ou délabrés. La ville permet qu'un programme de construction immobillière se mette en place et assez rapidement, les quais sont assainis. Alors qu'auparavant ils servaient de point de chute pour les héroïnomanes et pour les proxénètes et leurs ouailles, il devient un lieu de rencontre. Les habitants y passent, à presque tout heure. Même le soir, le canal ici devient un lieu assez agréable.

Du Pont de la Révolte à l'écluse n°2 (Stade de France)

Le canal Saint-Denis conserve ici son aspect ancien : presque rien n'a changé depuis 1998 : le bassin de la Maltournée est bordé d'un côté par une cimenterie et de l'autre côté par un vaste terrain plus ou moins herbagée, augmenté d'un terrain de foot/basket clos. Le revêtement n'a pas tellement évolué depuis.

De l'Écluse n°2 au viaduc de l'A86

Il s'agit de la zone qui a profité le plus de la création du stade de France, situé sur l'autre rive : des constructions récentes bordent désormais d'autres, globalement réhabilitéee, bordées par un canal revêtu en deux parties : des plaques de béton d'un côté et de l'asphalte grossier de l'autre. Notons qu'ici les plaques sont d'un seul tenant en largeur et que les jonctions se font perpeniculairement au sens de circulation.

Du viaduc de l'A15 au pont du Landy

Le canal rentre ici sur la partie où il traverse Aubervilliers. Jusqu'en 2005 environ, la zone du quai des vertu servait de dépot de sable et autres gravas et le passage des cyclistes et piétons se faisait dans un couloir étroit (1,50m) avec parfois des contreforts pour éviter que les tas de sables ne se répandent sur la piste. La section se termine toujours par une entreprise de ferraillage, même si désormais les métaux n'empiètent plus sur le quai des Vertus.

Du pont du Landy au Pont de Stains

On repasse une nouvelle écluse, et le passage est relativement étroit. Depuis 2008, les travaux de prolongement de la ligne 12 ayant commencé, cela a entraîné une fermeture complète pendant au moins deux ans (note : à vérifier). La circulation des cyclistes était directement renvoyé, sans aucune indication sur le boulevard Félix Faure (RD31).

Du Pont de Stains à la rue Pierre Larousse (dernière écluse avant Paris)

Le revêtement historique industriel, constitué de rails, plus ou moins coulé dans le béton rendait cette portion particulièrement pénible, surtout dans l'obscurité. Les travaux du métro ont conduit à une mise en place d'un enrobé plus ou moins pérenne et à une nette diminution des interstices entre les rails et le béton. La fin se fait sur une zone pavée.

De la rue Pierre Larousse au quai de la Charente

Ce dernier tronçon a été aménagé à la fin des années 2000, mais d'une façon étrange : dès le début, les voies navigables de France (ou la ville de Paris) a disposé des plaques de bétons, mais non jointive. Il existe donc d'assez larges interstices entre-elles, ce qui rend ce passage délicat. L'arrivée du centre commercial du Millénaire au début des années 2010 voit un renouvau de l'équipement avec la mise en place de bancs et d'un embarquadère au niveau du quai de Charente.

Du quai de Charente au Bassin de la Villette

La suite du canal se fait en remontant par le quai de Charente, où du fait de la taille et de la disparité des pavés, les cyclistes ont toujours préféré le trottoir au double sens cyclable permettant d'y accéder. La mise en place du tramway a complexifié la circulation des vélos sur ce carrefour complexe, au prix d'une sécurité médiocre.

L'accès au bassin se fait par un piste bidirectionnelle présente depuis le début des années 2000 (voir avant)

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