Voilà une bien belle formule de notre précédent ministre de l’Éducation. À lire ce qui a été écrit sur ce sujet, il s’agit de faire entre le «numérique pédagogique»1 dans l’école, mais la pédagogie ne peut, en réalité, que s’appuyer sur des situations totalement maîtrisées par les enseignants et leurs hiérarchies.

Quelques idées

Je vais simplement développer ici quelques idées quand à la pratique de l’informatique telle que je la conçois, non dans les applications pédagogiques, mais dans les applications pratiques.

Commençons par le début :

  • chaque enseignant doit être équipé d’un ordinateur ;
  • chaque salle doit être équipé, a minima, d’un vidéo-projecteur ;
  • chaque établissement doit être doté d’un intra/extra-net permettant :
    • utiliser facilement une messagerie professionnelle ;
    • utiliser un calendrier partagé/personnel (au sens professionnel)
    • utiliser facilement un cahier de texte ;
    • accéder facilement à une liste d’élève pour :
      • y saisir des notes ;
      • y saisir des remarques/observations ;
      • y valide des compétences ;
    • utiliser un espace de stockage/synchronisation des documents ;
    • communiquer sur des points précis exigeants un formatage ;

Précisions sur ces idées

Précisons désormais un peu ces items.

L’ordinateur doit être un ordinateur individuel, considéré comme matériel au même titre que les feutres et les craies.

En ce qui concerne la messagerie, il s’agit désormais d’un produit standard. Néanmoins pour le rendre efficace, il faut que cette messagerie soit couplée à un moyen efficace d’envoyer des messages à des groupes prédéfinis, ç’est à dire être couplée à un gestionnaire de liste de diffusion.

Remplir un cahier de texte devrait être aussi facile qu’écrire un billet de blog : au travers d’une interface web bien conçue, présentant également en XML-RPC les mêmes fonctionnalités, et en étant couplée avec l’emploi du temps, stocké dans le calendrier. Le format iCalendar est tout à fait pertinent pour stocker des calendriers.

L’accès à une liste d’élève peut se faire sous différentes formes : une liste ou un trombinoscope. Ce qui permet aux enseignants voyant peu les élèves d’y accéder sous une autre forme. L’accès à la fiche d’un élève permettrait de voir rapidement les observations stockées sur l’élève, ainsi que ses notes, ou les compétences qu’il a acquises.

Le stockage des documents aujourd’hui peut se faire sur le fameux cloud et peut être synchronisé facilement. Il est impératif qu’une école qui se veut numérique passe par de tels moyens.

Enfin, la gestion courante 2 passe par un gestionnaire de bugs ou de ticket bien employé : une anomalie est constatée par un enseignant, rapportée par l’interface de son choix et traitée par la personne idoine.

Quels choix faire ?

Bien évidement, il faut partout faire le choix de l’indépendance et du logiciel libre. Voici quelques idées de logiciels, méthodes ou autres :

  • stocker le plus possible les informations sur les personnes dans un annuaire LDAP
  • brancher l’annuaire avec le plus de services possibles
  • owncloud pour le partage des fichiers et des calendriers
  • WYW en solution de messagerie
  • Sympa pour la gestion des listes
  • redmine, bugzilla, rt pour les tâches
  • développer un vrai système de cahier de texte en ligne

  1. Attention le numérique n’est pas les activités numériques du cours de mathématiques, mais est l’informatique. 

  2. locaux, matériels, comportement d’élève