Traversée du Morvan

Dès mon départ, j’avais décidé de faire quelques modifications par rapport à celui proposé par le topoguide. En particulier, le départ de la gare de Sermizelles ne présente aucun intérêt à mon avis, surtout lorsqu’on est si proche de la ville d’Avallon, construite sur une colline et qui est remarquable, pleine de sentes qui gravissent en passant par les jardins. De la même façon, l’itinéraire ne s’arrêtait pas à Vezelay même, ce quie je trouvais un peu dommage. J’ai donc modifié dès le départ les deux premières étapes.

J’ajouterais aussi que je suis arrivé de nuit et sous la pluie à Avallon. Après avoir un peu galéré pour touver le camping, j’ai finit par planter la tente sous la pluie. En tout cas, j’ai pu passer la nuit au sec.

Jour 1Avallon Vézelay — 24km 6h

Rha, l’horreur, déplanter et stocker une tente sous la pluie, rien de pire ! Enfin, je fais avec et après m’être ravitaillé à Avallon, je prends la route. Il s’agit d’un diverticule du GR13 avec un balisage approximatif que je suis assez bien dans sur les rives du Cousin, bien que celui-ci inonde souvent le chemin et m’oblige à quelques acrobaties. Heureusement, mon sac est bien plus léger que lors de ma rando en Bretagne et je marche bien. Je chemine sous la pluie, avec veste et pantalon. Que du bonheur. Je quitte par erreur le GR et trouve un raccourci (enfin, à ceci près que le dénivelé y est plus important) qui me ramène plus rapidement sur le GR. Magnifique est la vue de ce vaisseau de pierre sur sa mer d’arbre, même avec le temps pluvieux. Arrivé à Saint-Père, je monte directement et m’installe rapidement chez les sœurs franciscaines.

Jour 2Vézelay Marigny l’Église — 32km 10h

Je suis reparti assez tôt le matin, vers 8h30, mais je me perds une première fois dans Saint-Père où des petits malins ont cru bon de disperser les indications de la route de Saint-Jacques. Enfin, bref, je me reperds une seconde fois et force un peu l’allure pour retourner sur le GR. Une fois que j’y suis, j’y reste. Il s’est arrêter de pleuvoir, le ciel s’est découvert, mais la température ne grimpe pas trop vite. Bref, c’est l’idéal pour avaler des kilomètres. Au niveau de la retenue du ???, je trouve un autre marcheur qui fait cette route là. Bien que son rythme ne soit pas le même que le mien, je me cale sur le sien et nous suivons la route, moyennant quelques modifications jusqu’à Marigny l’Église. Quelle ne fût pas ma déception de découvrir que le point de ravitaillement avait été fermé. Il me restait suffisamment pour l’étape suivante, mais comme le lendemain serait un dimanche et le surlendemain un lundi, je voulais assurer le coup. Cette contingence me décida à rallier le lac des Settons le lendemain en espérant y trouver quelque chose.

Jour 3Marigny l’Église Lac des Settons sud — 35km 11h

J’abandonnais donc mon compagnon d’une journée à son sort et me dirigeai, en partant dès 7h vers les Settons. Le temps était au beau fixe mais sans être étouffant et j’avais bon allure. Du moins jusqu’à l’attaque de la forêt de Breuil-Chenue. Ici commencèrent les premiers dénivelé casse-pieds. En effet le parc du Morvan est dans le Nord constitué de successions de petits dénivelés (100m de montée et 100m de descente en permanence), mais dans le sud, ces dénivelés sont plus importants (de l’ordre de 300m). Pour faire simple, on monte 300m, puis on redescend, puis on remonte etc. Il faut en permanence changer de rythme et de façon de marcher. Cela dit, les chemins sont en très bon état et bien balisés.

L’arrivée sur le barrage fut presque un choc. J’avais passé la journée dans le silence de la foêt et des prairies morvandelles et je me retrouvais confrontés à la « foule hurlante » des lieux touristiques. Rien de comparable avec la Côte d’Azur, mais suffisamment pour me sentir agresser. Peu importe, je reprends la route demain. J’ai comme je le pensais pu me ravitailler aux Settons et c’est l’esprit tranquille que je repris ma route. Je me suis donc arrêter à un des 5 campings du lac des Settons.

J’ai aussi rencontré 3 randonneurs qui faisait le tour des lacs de la région avec un incroyable fourbi sur le dos. En tout cas, ils avaient l’air d’aimer la région et se sont régalés.

Jour 4Lac des Settons sud — Refuge de la Croisette — 29km 10h

Au bout de deux heures de Marche, je me suis retrouvé à l’Huis-Prunelle. j’avais donc gagné un jour sur l’horaire indiqué par le topoguide. Et comme je trouvais les deux étapes suivantes assez courtes : 14 et 12 km, je décidais donc de me rendre au gîte de la Croisette. Rien de spécial à relater au sujet de cette étape si ce n’est l’arrivée à la Croisette.

Après avoir été informé par un répondeur téléphonique que le gîte était plein jusqu’au 31 août, je décidas de tout de même tenter ma chance. Me basant sur le nombre (quasi nul) de randonneurs et autres cyclistes croisés sur ma route, je ne croyais pas que le gîte put être plein. À 20 heures, en arrivant devant le gîte, je trouvais porte close et je pouvais apercevoir les bancs posés sur les tables ainsi que les draps pliés sur les lits. Bref aucun signe d’occupation récente. Après plusieurs tentatives, l’organisme d’accueil m’apprends que le gîte est occupé par des enfants handicapés alors que je suis devant et qu’il est vide et inoccupé. On m’indique un autre gîte, je cite, « à 20 minutes à pied » alors que sur ma carte, je découvre qu’il s’agit de 4km [1]. Je décide donc de bivouaquer sur place et je profite du fait que le ciel est dégagé pour dormir à l’hôtel de la Belle Étoile.

Jour 5Refuge de la Croisette — Millay — 28km 10h

Je suis reparti vers 9h30 pour une étape riche en découverte. Tout d’abord le Haut-Folin (901m), point culminant du Morvan qui ne présente que peu d’intérêt puisque la futaie limite le point de vue. J’ai néanmoins découvert un des vestiges de la remontée mécanique de ski alpin du Haut-Folin. J’ai aussi découvert que le ski de fond y était pratiqué de façon pus importante. Au niveau du sommet, le GR se confond avec le chemin de Bibracte à Alésia que j’ai suivi en direction de Bibracte (également connu comme Mont Beuvray). Cette fois encore, on travers de nombreux vallons et je suis passé à proximité des sources de l’Yonne. Me doutant que l’intérêt y était assez limité, je n’ai pas fait le détour pour mieux profier de l’oppidum de Bibracte.

Bibracte mérite qu’on s’y arrête et même d’y passer une journée entière. Malheureusement j’avais rendez-vous en l’église de Millay à 20h pour écouter un concert par le Quatuor Sine Nomine. J’ai donc minimiser ma halte à Laroche-Millay et parcouru le chemin qui me restait.

Jour 6 et suivantsSemelay et environs

J’ai passé les jours qui me restaient à Semelay et dans ses riches environs que je ne connais pas tous encore. Entre cueillettes de mûres pour confitures et autres balades, j’ai pu me reposer tranquillement.\n\t\t


[1] soit une moyenne de 12 km/h